Comment mes addictions protègent l'état

Témoignage de comment je vis le confinement.


Y a quelques jours, j’ai regardé un reportage sur les effets de notre alimentation occidentale sur la condition animale (humaine inclus) et « l’environnement ». Je savais déjà tout ça mais ça fait toujours du mal de revisionner ça !

Et je vous jure que le lendemain matin, je mangeais ma tartine de Nutella, le soir je mangeais de la viande. Puis après dîner, je mange toujours du chocolat devant une vidéo divertissement sur YouTube ou une série sur Netflix. (Et je parle pas de tout les problèmes liés à internet…)

Au secours !

Mise en contexte :

Je suis retourné chez ma mère pour le confinement. J’ai l’impression d’être retourner au lycée..

Ici les questions de féminisme, d’écologie, de résistance.. J’ose même pas les aborder parce que j’avais déjà essayé dans le passé. Difficile de demander du changement quand ça fait une vingtaine d’années que tu acceptes l’autorité familiale.

Alors je reste dans ma chambre à rêver de révolution libertaire, de chute de la civilisation…

Lorsque je suis dans des collectifs militants, des squats, avec les copaines ! J’arrive à diminuer drastiquement mes addictions à ce système ! Je me sens bien ! J’arrive à m’épanouir.

La, je me sens seul et impuissant.

Mes addictions qui sont le sucre dont majoritairement du chocolat, les écrans (réseaux sociaux, YouTube, les séries) me déconcentrent énormément de mes objectifs.

Écrire de nouveaux récits, des «articles», lire des choses intéressantes, préparer les jours d’après !

Et mes addictions m’empêchent aussi de simplement vivre comme je le souhaiterais.. L’autorité qui règne ne me met pas suffisamment à l’aise pour que je puisse choisir ce que je veux manger, que je puisse danser, chanter, me déguiser, m’exprimer.

Alors j’ai l’impression de vivre ma vie par procuration, d’être dans Wall-e…

D’être toute la journée sur l’ordi mais de ne pas être capable de lire beaucoup d’article, d’être utile à la lutte ou bien de faire preuve de solidarité.

Pourtant, je vais bien !

Même si tout ça me plaît pas, je mange à ma faim (voir trop), j’ai un toit, je ne suis pas confiné seul. Je peux être dans ma chambre toute la journée à être sur mon ordi.

Je ne me plains pas. Je constate seulement les éléments qui font que je n’arrive pas à donner beaucoup de soutien à la lutte et à vivre ma vie avec mes valeurs. Soutien à toutes les personnes qui vivent des périodes difficiles !

J’avais besoin de l’écrire.

Même si je donne pas beaucoup de nouvelles. Vous me manquez les ami.e.s !